
C’est un désaccord entre le ministre de la justice, Pierre Michel Brunache, et le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, Lionel Constant Bourguoin, qui a causé le départ du second.Un problème de communication serait à la base du désaccord entre les deux hommes qui avaient, il y a moins de deux semaines, affiché leur détermination à œuvrer ensemble pour l’instauration d’un état de droit. Les deux juristes multiplient depuis 24 heures les interventions dans les medias afin de prouver la justesse de leurs points de vue. Le ministre de la justice reproche au commissaire Bourgouin de n’avoir pas communiqué au moment opportun des informations importantes. Le garde des sceaux fait référence à la décision du Parquet d’ordonner la levée de l’interdiction de départ contre les conseillers électoraux. Le commissaire Bourguoin rétorque qu’il n’avait pas informé le ministre avant parce qu’il n’avait d’autre choix que d’exécuter la décision de justice ayant autorité de la chose souverainement jugée. Il signale qu’il n’aurait jamais accepté une requête du ministre l’invitant à violer la loi. Le garde des sceaux a donc été informé qu’après la décision. Le commissaire Bourguoin confirme qu’il avait informé le ministre qui avait émis une réserve sur cette décision. Par ailleurs, l’ex chef du Parquet révèle qu’il n’avait pas été informé de la dissolution du CEP par le chef d’Etat.Il déplore que le ministre de la justice ne l’ait pas informé ce qui lui aurait permis d’adopter des dispositions pour réclamer la remise des matériels de l’Etat en possession des ex conseillers électoraux. Les points de vue de ces juristes divergent également sur la forme du départ.Pour le ministre il s’agit d’une mise a pied alors que le commissaire Bourguoin assure qu’il avait remis sa démission dans l’après midi du samedi 31 décembre 2011. LLM / radio Métropole Haïti