Les membres du Front de Résistance pour la Défense de l’Autonomie de l’Université d’Etat d’Haïti réitèrent leur engagement à poursuivre le mouvement de protestation pour forcer le gouvernement à revenir sur sa décision de nommer une commission provisoire pour gerer l’université. Lors d’un point de presse, le lundi 26 août 2002, les membres du Front ont également dénoncé la Police Nationale d’Haïti (PNH) et les membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas qui ont perturbé la manifestation des étudiants, le vendredi 22 août 2002. Les membres du Front de Résistance pour la Défense de l’Autonomie de l’Université s’en prennent particulièrement au porte-parole de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Jean Dady Siméon . Ils reprochent notamment à M. Siméon ses déclarations faisant état d’affrontements entre deux (2) groupes d’étudiants, le 22 août dernier. Les chefs de file du Front du refus précisent qu’il s’agissait d’un groupe d’étudiants face à ce qu’ils considèrent comme “lame kanibal”. Pour Raymond Louis du Mouvement pour la Résolution Haïtienne, le contre manifestation du 22 août a été l’oeuvre des autorités Lavalas. Les responsables du Front du refus condamnent également l’attitude passive de la PNH lors du mouvement du 22 août. Une dizaine d’étudiants ont été agressés à coup de poing, jets de pierres et de bouteilles au vu de la Police Nationale. Selon Raymond Louis, un tel comportement ne peut qu’encourager la violence et l’impunité dans le pays. Les étudiants, enseignants et autres membres du Front du refus entendent malgré tout poursuivre leur mouvement. La mobilisation va suivre son cours, déclarent les responsables du mouvement qui annoncent la tenue cette semaine d’une série de conférence-débat sur la crise de l’Université d’Etat d’Haïti (UEH) et sur la crise des coopératives. De nouvelles manifestations sont également prévues pour bientôt toujours en faveur de l’autonomie de l’UEH. Par ailleurs, les membres du Front dénoncent l’avant projet de loi présenté par le coordonnarteur nommé par le gouvernement à la tête du rectorat, Charles Tardieu . Selon les étudiants du Front de Résistance pour la Défense de l’Autonomie de l’Université, le pouvoir s’est lancé dans une véritable confrontation politique au mépris du principe de l’autonomie.
Le Front pour la défense de l’Autonomie de l’Université d’Etat d’Haïti maintient la pression
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