Le gouvernement appuie totalement l’action brutale de la police aux Gonaïves

Le Pouvoir Lavalas apporte son soutien aux forces de police qui opèrent dans la ville des Gonaïves dont l’intervention dans un quartier populaire, Raboteau, hostile au chef de l’Etat, a fait entre trois (3) et huit (8) morts et plusieurs blessés par balles dans la population civile , le jeudi 2 octobre. Invité du journal du matin de Radio Métropole de ce lundi 6 octobre 2003, le secrétaire d’Etat à la Communication , Mario Dupuy , a expliqué que la police a fourni une « réponse proportionnelle » au danger auquel elle faisait face à Raboteau où la population réclame le départ du Président Jean Bertrand Aristide depuis l’assassinat du chef d’OP Amiot Métayer. M. Dupuy a indiqué qu‘il y a des armes lourdes qui circulent dans ce quartier où les habitants ont été victimes d’un massacre des militaires en 1994 lors du coup d’Etat de septembre 91. Le porte-parole du gouvernement parle de situation de « terrorisme » dans la Cité de l’Indépendance. Dans une réaction sur les violences à Raboteau, le porte-parole de la police aux Gonaïves , l’inspecteur Marc-André Cadostin avait nié toute implication de la PNH accusant même des civils armés d’avoir tiré sur la population. M. Cadostin avait ajouté que la police n’avait effectué aucune opération à l’endroit où les victimes ont été recensées. Pour sa part, l’ambassade américaine , déplorant la « mort de plusieurs innocents aux Gonaïves », s’est dit inquiète face au comportement de la police nationale qui a fait un usage « excessif et aveugle » de la force le 2 octobre dernier. Voulant attirer l’attention sur l’aspect illégal de l’intervention meurtrière de la Police nationale à la Cité de l’indépendance, l’ambassadeur James Foley , dans une déclaration en date du 3 octobre, dit admettre que les autorités soient responsables du maintien de l’ordre public, mais exhorte la police à protéger des civils et à agir dans le cadre de la loi. De son côté, le chef de l’Etat salue le comportement de la Police Nationale d’Haïti qui est mise à l’index par la société haïtienne et l’international pour son attitude brutale vis-avis de la population de la Cité de l‘Indépendance.A l’occasion d’une visite à Grand-Goâve , le samedi 4 octobre , en marge de la patronale Saint-François d’Assises , Jean Bertrand Aristide a dénoncé ceux qui, selon lui, envoient des armes aux Gonaïves .

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