Le gouvernement dos au mur en raison de la cherté de la vie

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Le premier ministre, Jacques Edouard Alexis, a affirmé hier que son gouvernement étudie le rapport d’une commission d’experts sur le dossier de la vie chère tout en soulignant que la hausse des prix affecte tous les pays du monde. En marge d’une rencontre avec la commission justice du sénat, le chef du gouvernement a soutenu que la hausse des prix des produits pétroliers et de certains céréales et les changements climatiques sont parmi les principales causes de la cherté de la vie. Pressé par les journalistes de faire connaître le plan d’action du gouvernement, Jacques Edouard Alexis a indiqué qu’il ne peut pas mentir à la population. » Nous ne pouvons faire sortir du sang des rochers « , a lancé le premier ministre. » Toutes les options sont ouvertes », déclare t-il en réponse à une question sur l’élimination des taxes sur les produits alimentaires.Cependant le premier ministre a soutenu qu’on peut uniquement envisager de déplacer des taxes. » Le gouvernement doit avoir les ressources pour les investissements », explique t-il. Dans le même temps, le sénateur du Nord Est, Melius Hypolithe a annoncé qu’une grande famine touche la commune de Bombardopolis où 5 personnes sont déjà mortes. » Cette région est frappée depuis novembre dernier par la sécheresse », soutient le sénateur Hypolithe qui révèle qu’en raison de la misère deux personnes ont été inhumées dans un même cercueil. De son coté, le député d’Aquin, Fritz Gerald Bourjolly, invite les parlementaires à censurer le premier ministre, inactif selon lui face à la cherté de la vie.Il dénonce le comportement de certains élus qui oeuvrent afin de protéger le portefeuille de leur parti au gouvernement tout en fermant les yeux sur la misère de la population. Pour l’économiste Kesner Pharel la cherté de la vie est le résultat des facteurs conjoncturel et structurel. » Il y a des problèmes dans la logistique, les ports et les aéroports, le gouvernement a une marge de manœuvre assez étroite », déclare M. Pharel pour qui l’allégement fiscal n’est pas une option viable en raison de la faible pression fiscal en Haïti.

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