Le gouvernement n’écarte pas une action en justice contre l’ex-directeur général de la Police. C’est le secrétaire d’Etat à la sécurité publique qui évoque cette possibilité. Jean Gérard Dubreuil, mis à l’index par Jean Robert Faveur, le considère comme un déserteur. Dans une conférence de presse à la Primature, le mercredi 25 juin 2003, Jean Gérard Dubreuil en a profité pour fournir des précisions sur les accusations portées contre lui par l’ancien numéro 1 de la PNH. M. Dubreuil est peut être la dernière personnalité du gouvernement a s’entretenir avec Jean Robert Faveur avant de quitter son poste et le pays. Samedi 21 juin , 18 heures et comme chaque jour, M. Dubreuil est au téléphone avec M. Faveur jusque la numéro 1 de la PNH. Le secrétaire d’Etat à la sécurité publique s’en souvient encore, rien ne présageait un scandale. Samedi , aux environs de 18 heures, la lettre de démission de Jean Robert Faveur était vraisemblablement rédigée et le secrétaire d’Etat à la sécurité publique qui a son bureau dans le même building que celui du directeur de la police, ne sera informé que par voie de presse. Jean Gerard Dubreuil qui n’aura pas reçu de copie de la lettre de démission veut quand même la commenter en se demandant pourquoi M. Faveur a pris deux (2) semaines avant de faire ses déclarations . Contraint de s’expliquer, le secrétaire d’Etat commence par avouer quil eut à rencontrer effectivement Jean Robert Faveur ,mais pour toutes doléances, le directeur de la police n’avait qu’une seule faveur à demander . A savoir , il était très mal logé. M. Dubreuil en profite pour indiquer que l’Etat a dépensé sept mille dollars américains pour le logement de M. Faveur dans un hôtel de Port-au-Prince, durant ces 15 derniers jours . Jean Gérard Dubreuil confirme aussi qu’il y a eu rencontre au Palais National entre Jean Robert Faveur et Jean Bertrand Aristide avant l’investiture du chef de la PNH, ce qui est d’ailleurs normal, à ses yeux. Question ! est-ce que le chef de l’Etat a effectivement parlé de son autorité sur la gestion de la police nationale ? le secrétaire d’Etat ne veut ni confirmer ni imfirmer. Mais avoue ne pas comprendre que le chef de la police ait attendue deux (2) semaines avant de manifester son désaccord par la démission et la fuite. Et aux yeux du secrétaire d’Etat à la sécurité publique, Jean Robert Faveur a la chance d’être haitien et de vivre dans un pays comme Haiti. M. Dubreuil explique que dans un pays démocratique fonctionnant avec des institutions , Faveur en fuite serait arrêté.
Le Pouvoir Lavalas recherche sa voie après le départ de Faveur
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