La Présidence conteste en partie les conclusions du rapport de la commission d’enquête de l’Organisation des Etats Américains (OEA) sur les évènements du 17 décembre 2001. L’un des porte-parole du président Jean Bertrand Aristide, le docteur Haendel Carré, soutient qu’il y a eu tentative de » coup d’Etat » contrairement à l’enquête de l’OEA et justifie la réaction populaire ayant conduit à la mise à sac et à l’incendie de plusieurs locaux de l’Opposition. Le docteur Carré annonce que la justice haïtienne va tenter d’identifier les auteurs de ces violences tout en admettant que cette situation peut retarder le processus de conclusion d’un accord politique. De son côté, la Convergence Démocratique se félicite des conclusions de l’enquête de l’OEA. L’Opposition se déclare convaincue que le pouvoir a tenté de duper la population lors de ces évènements. La principale coalition de l’Opposition par la voix de Micha Gaillard appelle le pouvoir Lavalas à assumer ses responsabilités en poursuivant les auteurs des violences et en accordant réparation aux victimes . Pour sa part, l’Initiative de la Société Civile (ISC) fait montre de préoccupation après la publication du rapport de la commission d’enquête de l’OEA. L’ISC salue le travail réalisé par les juristes de l’Organisation Hémisphérique qui met à nu l’état du délabrement des institutions vitales du pays telles la justice et la police . L’un des responsables de l’Initiative de la Société Civile, le professeur Rosny Desroches, appelle le gouvernement à conclure au plus vite un accord avec l’Opposition pour mettre fin à la crise politique qui a des répercussions sociales sur les diverses catégories de la population . A cet effet, M. Desroches met en garde le pouvoir contre la crise qui secoue actuellement le secteur des coopératives . Au niveau de la communauté internationale , l’administration américaine suit de près l’évolution de la situation en Haiti . Le sous-secrétaire d’Etat pour les affaires hémisphériques , Otto Reich , appelle le gouvernement à donner suite favorable aux recommandations de la commission d’enquête de l’OEA sur les évènements du 17 décembre 2001. Dans une interview accordée à « La Voix de l’Amérique » , M. Reich soutient que l’application de ces conclusions peut aider à résoudre la crise politique.
Le rapport de l’OEA sur les violences du 17 décembre suscite mécontentement, satisfaction et préoccupations.
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