Les anciens militaires veulent la création d’une force spéciale

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Un groupe d’anciens militaires basés dans le Bas Plateau Central réclament la mise sur pied d’une force spéciale ou force de sécurité intérimaire. Ils en ont fait l’annonce à l’issue d’une réunion, le 25 décembre 2004, à Mirebalais. Ces ex-militaires rendent publique une liste de noms d’anciens officiers qui devraient former la commission nationale de sécurité ou encore le nouvel Etat Major. Parmi eux , les anciens colonels Jacques Denis, Claudel Josaphat, Jodel Lessage, Emmanuel Altémar, Jean Jonas, Ramix Saint Vil et Irvin Méhu. Le porte-parole de ces militaires démobilisés, Philippe Emmanuel,en profite pour demander à ses frères d’armes de ne pas accorder d’interviews pour ne créer la confusion. Il insiste sur la nécessité de tenir le même langage. Les déclarations des ex-militaires du Centre surviennent au lendemain d’une rencontre avec un émissaire du gouvernemental, un ancien haut gradé,Réginald Delva, où ils ont réclamé la levée de l’avis de recherche contre leur chef de file, l’ex-caporal Ravix Rémissainthe. Dans d’autres régions du pays, les militaires démobilisés réclament la formation de cette force de sécurité intérimaire. C’est le cas à Jacmel et aux Cayes. L’idée de la création d’une force de sécurité intérimaire a été avancée par l’ex-major Dany Toussaint, dirigeant du parti MODEREH. Le professeur Jean Robert Simonise croit qu’il faut une force haïtienne de stabilisation pour prendre le relais de la Minustah après l’entrée en fonction du président élu en février 2006. L’ancien ministre des affaires étrangères s’interroge sur la gouvernabilité au départ des troupes de l’ONU.

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