Des attroupements dans les stations à essence constituent désormais un fait ordinaire dans les principales villes haïtiennes.
Les automobilistes ont le choix entre acheter la gazoline au prix fort sur le marché informel ou dans les longues files d’attente des stations à essence.
Il ne s’agit pas uniquement de files d’attente mais aussi de bousculades entre des hommes munis de bidons jaunes.
J’ai payé le galon à 500 gourdes, explique un automobiliste.
En face des hommes avec des bidons jaunes se bousculent pour obtenir du carburant.
À Carrefour, pourtant considérée comme privilégiée à cause du terminal de Thorland, le galon de gazoline se vend à 600 gourdes. C’est à prendre ou à laisser.
Les marchands se sont approvisionnés comme il le faut afin de rendre le carburant disponible.
Il est très difficile de trouver du carburant dans les stations. De longues files et des attroupements se forment rapidement devant les rares stations qui fonctionnent.
À ce rythme là il sera très difficile de mettre un terme à la pénurie, explique un spécialiste. Les gens n’achètent pas le carburant pour utiliser mais pour stocker. C’est la peur de la rareté qui provoque cette demande supérieure à la normale.
Pour répondre à la demande il faudrait une offre sans cesse croissante mais c’est le contraire. Les tankers arrivent avec de moins en moins de carburant en raison des retards dans le versement des subventions aux compagnies pétrolières.
Les raretés récurrentes font partie du quotidien des automobilistes haïtiens. Ils doivent trouver plus d’argent ou plus de temps pour s’approvisionner.
LLM / radio Métropole Haïti
Les attroupements, une habitude pour les automobilistes
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