Les mouvements de protestation : une aide précieuse pour les kidnappeurs selon Réginald Delva

Plus un jour ne passe sans qu’une rue, un quartier voire une commune toute entière se retrouve bloqué, parce qu’un notable qui y réside vient d’être victime d’un kidnapping. Pourtant cette pratique ne freine pas le phénomène qui apparait au contraire, en pleine recrudescence. Pire encore l’ancien secrétaire d’état à la sécurité publique Réginald Delva, y voit même une aide aux ravisseurs :

« Bien souvent ce sont les familles et les proches qui en prenant la parole dans les médias ou en bloquant les rues qui fournissent une indication aux ravisseurs. Ceux-ci ignorent l’importance des victimes qu’ils détiennent car elles sont parfois démunies de toute pièce les identifiant. »

En fait cette pratique liée à la panique des familles ou à une réaction de rejet des voisins ne fait que compliquer la situation selon l’expert en questions de sécurité. Parallèle ce type d’action montre que la population ignore à qui s’adresser en cas d’enlèvement, estime Réginald Delva, pointant du doigt une baisse du nombre de plaintes déposées à la DCPJ, qui là encore avantage les bandits.

Paradoxalement les équipes de journalistes constatent régulièrement que de nombreux protestataires participant à ces mouvements de rue contre le kidnapping sont armés et surtout cagoulés. Est-ce pour éviter des représailles ou parce qu’ils n’ont rien à voir avec la cause qu’ils disent servir ? Un fait troublant et des questions auxquelles le spécialiste se garde de répondre.

AL /Radio Métropole

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