Le dernier groupe de militants du parti Konvansyon Inite Demokratik (KID) détenus depuis 9 février 2002 , à l’époque du carnaval, y compris l’ancien député Jean Mandenave,a été libéré le jeudi 23 mai 2002. Cette décision a été prise par le juge d’instruction Bernard Saint-Vil. Cette mesure entre dans le cadre des dispositions réclamées par l’Opposition dans la perspective d’un retour à la table des négociation. Aucune charge n’a été retenu contre eux, selon le juge instructeur en charge également du dossier des évènements du 17 décembre 2001 qui a ordonné leur libération. Pourtant, les prisonniers du KID arrêtés depuis février viennent d’écoper de quatre (4) mois de prison ferme au Pénitencier National, la police les accusait de kidnapping, de complot contre la sûreté de l’Etat, de boycott du carnaval 2002. Cet élargissement , estiment les observateurs, était prévisible depuis le 13 mai dernier, un jour après le début de la mission préparatoire de Luigi Einaudi, médiateur de l’OEA. Interrogé sur le dossier de la KID après une rencontre avec le secrétaire général adjoint de l’Organisation des Etats Américains ( OEA), le président du 26 novembre Jean Bertrand Aristide disait ne pas vouloir faire obstacle à la libération des militants politiques. Le dirigeant de la KID et de la Convergence s’en réjouit mais Evans Paul met en garde contre l’utilisation de cet acte en faveur de la reprise des pourparlers. Luigi Einaudi revient en Haïti dans deux (2) semaines , le 10 juin, pour tenter de reprendre les négociations mises en veilleuse par la résolution 806. L’OEA est sur plusieurs fronts: elle enquête sur les violences du 17 décembre et travaille à la mise sur pied d’un plan d’action commun en vue de relever le niveau de la gouvernance, la justice, la sécurité et les droits de l’homme.
Libération des militants du KID
Publicité