Négociations : le chef de l’Etat se défend de pratiquer le maronnage

Le président Jean Bertrand Aristide affirme que son équipe est prête à retourner à la table des discussions de sortie de crise sous le parapluie de l’Organisation des Etats Américains (OEA). M. Aristide se défend de pratiquer le maronnage dans les pourparlers visant à sortir le pays de l’impasse actuelle. Le chef de l’Etat ,en marge d’une visite d’inspection d’un projet de développement à Cité Soleil, le jeudi 23 mai 2002, dit reconnaitre toutefois le droit dont jouissent tous les secteurs de se servir du maronnage comme arme politique. Les déclarations de M.Aristide interviennent une semaine après les commentaires numéro 2 de l’OEA au terme d’une mission de 72 heures à Port-au-Prince . Luigi Einaudi avait notamment déclaré que le temps du maronnage était fini , allusion à l’attitude des acteurs impliqués dans les négociations de sortie de crise à traîne depuis deux (2) ans. Pour sa part, le responsable du dossier Caraïbe au sein de l’Union Européenne à Bruxelles, Frontini Cattivelo, encourage les autorités haïtiennes à résoudre la crise politique pour favoriser la reprise de l’assistance de l’UE à Haïti. Dans une interview accordée à Radio Métropole, M. Cattivelo indique que le pays est en train de perdre des opportunités en raison de l’impasse actuelle. Le responsable précise toutefois que l’UE finance certains projets au bénéfices de la population en dépit du gel de l’aide directe au gouvernement en place.

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