» Haïti sous l’emprise des racketteurs » titre d’un article de l’important journal “The Economist” qui dénonce également l’instabilité qui règne dans le pays. Dans cet article le journal dit relever très peu de changement en Haïti, sept (7) ans après l’intervention militaire américaine qui a mis fin au règne des Forces Armées d’Haïti et réinstauré le président Aristide dans ses fonction. “The Economist” souligne toutefois que deux (2) tentatives de coup d’Etat ont été enregistrées en juillet et en décembre 2001. Le quotidien britanique précise que des journalistes et des leaders de l’Opposition ont été attaqués, leurs maisons et sièges de partis politiques incendiés par des “chimères embauchés par le président Aristide dans les bidonvilles. “The Economist” rappelle également que l’économie est en pleine stagnation et que 2/3 des habitants du pays vivent dans la pauvreté absolue et exposés au SIDA et à l’analphabétisme. Le journal fait aussi remarquer que le régime en place fonctionne avec le même budget depuis 6 ans. Il cite certains diplomates qui vont jusqu’à penser que les caisses du gouvernement sont alimentées par l’argent des narco-trafiquants qui utilisent Haïti comme point de transit tout en rappelant que 10 à 15% de la Cocaïne qui entrent aux Etats-Unis passent par la République de la Caraïbe. Le journal mentionne aussi l’important investissement d’un consortium haïtien et étranger de 40 millions de dollars américains dans la construction d’un hôtel dans la zone de l’aéroport de Port-au-Prince qui sera géré par la chaine Hilton. “The Economist” met l’accent sur le départ du pays de riches familles haïtiennes qui se débarassent de leurs biens pour aller s’installer ailleurs fuyant la corruption et le Kidnapping orchestrés par des gangs dont certains auraient des liens avec le parti au pouvoir, selon le journal. Le gouvernement taxe de “ terroriste économique” la communauté internationale qui a gelé 500 millions de dollars en raison de la crise politique. Toutefois, pour la seule année 2001, le régime lavalas a investi 7 millions de dollars américains dans l’acquisition de résidences pour des officiels, écrit le journal. “The Economist” note également pour la première fois que des slogans anti-Aristide ont fait leur apparition sur les murs de la capitale haïtienne et évoque le scandale de riz qui éclabousse le régime lavalas. Un lavalassien de haut rang interrogé par le journal affirme que l’aile mafieuse du parti tente de prendre en otage le président Aristide. “C’est un groupe de voleurs ,d’assassins et de racketteurs, ajoute ce partisan du pouvoir qui a requis l’anonymat. Toujours dans cet article “The Economist” révèle que les jours précédant les évènements du 17 décembre 2001, le président Aristide avait lancé de sévères mises en garde aux officiels lavalas de haut rang contre des activités liées à la drogue. “The Economist” précise que le gouvernement en place a admis que des secteurs mafieux de lavalas, des dissidents, ainsi que d’anciens commissaires de police auraient été à l’origine de la tentative du coup du 17 décembre dénoncée par le pouvoir en place. Le journal indique enfin que le gouvernement lavalas parle de complot de la Communauté internationale pour faire couler le régime du président Aristide toutefois ajoute le journal ces critiques ne font aucune impression.
Nouvel article d’un important média étranger sur la situation en Haiti .
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