Paralysie de l’économie haïtienne en raison des manifestations

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La contestation sociale explose et s’amplifie sur l’ensemble du territoire haïtien. Pratiquement toutes les activités économiques et financières sont paralysées dans les grandes villes en raison des manifestations quasi quotidiennes.


Des scènes de pillages ont été enregistrées hier aux Cayes (sud) et à Jérémie (Grand Anse). Il s’agit d’un début d’exécution des menaces proférées depuis plusieurs jours par des manifestants.
Les banques et les maisons de transfert d’argent sont dans la ligne de mire des manifestants.


Le mouvement, loin de s’essouffler, s’amplifie même dans des villes secondaires telles Fonds des Nègres, Aquin, Miragoane et Petit Goave.


Les principales causes de la colère des haïtiens sont liées aux transferts d’argent.
Les manifestants exigent la baisse du taux de change de la gourde, la livraison des transferts en dollar et l’annulation de la taxe sur les transferts. À ce jour les autorités n’ont apporté aucune réponse aux revendications financières des foules en colère.
Le gouvernement continue d’exiger le paiement des transferts en gourde. Les autorités soutiennent que l’affichage des produits en gourde permettra de réduire la forte demande de dollars américains.


La contestation sociale est également motivée par la pénurie combinée au marché noir des produits pétroliers.


Des centaines de milliers de personnes en même temps dans les rues pour exiger des dispositions pour combattre la faim et la misère.
Les haïtiens ne peuvent se nourrir en raison d’une inflation de plus de 30%.
Les prix des produits devraient enregistrer de nouvelles hausses puisque les routes sont bloqués et empêchent l’approvisionnement des marchés publics de la région métropolitaine de Port-au-Prince.

LLM / radio Métropole Haïti

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