Port-à-Piment abandonnée à son sort

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Une ville dans l’attente d’infrastructures adéquates. Avec l’espoir d’une reprise des activités dans le pays suite au départ du chef lavalas Jean Bertrand Aristide, la population de Port-à-Piment dit espérer bénéficier de la nouvelle administration de services de santé de base, de routes adoquinées, de télécommunication, et d’électricité. En raison du piteux état de la route en terre battue qui relie la ville des Cayes à Port-à-Piment, cette localité est pratiquement abandonnée à elle-même. Rues non revêtues d’adoquin ou d’asphalte, communication téléphonique avec l’extérieur impossible, réseau électrique non alimenté, centre de santé de référence dysfonctionnel, écoles limitées à la classe de seconde. En ce qui a trait justement à l’enseignement, le directeur du Collège Saint Michel, Saurel Descombs, tente d’attirer l’attention des nouvelles autorités. Autre préoccupation, l’absence de courant électrique. Pourtant, Port-à-Piment dispose d’un réseau et d’un groupe électrogène non en fonction en raison d’une panne technique. Depuis trop longtemps déjà, les port-à-pimentais nagent dans l’obscurité totale, répète le professeur Saurel Descombs. Préoccupation ou urgence de l’heure, satisfaire les besoins en matière de santé. A ce niveau, des port-à-pimentais rassemblés au sein du Groupe d’Initiative pour un Port-à-Piment Nouveau, avec leurs faibles moyens, tentent d’adresser ce problème. Le docteur Ernst Joseph , responsable du GIPPN, indique que la communauté ne peut pas faire face à elle seule à ses multiples problèmes. Le Groupe d’Initiative Pour un Port-à-Piment Nouveau dit compter sur l’appui des organisations locales et agences internationales qui soutiennent les efforts déployés dans la perspective d’un développement durable en Haïti. Au delà de son lot de misère, Port-à-Piment dispose des plus extraodinaires grottes de la Caraïbe.

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