Pour ou contre la réorganisation de l’armée haïtienne: les avis sont partagés

La plupart des port-au-princiens interrogés par Radio Métropole se prononcent en faveur du retour des forces armées d’Haïti telle que prévue par la constitution haïtienne de 1987. Toutefois, des résidents de la capitale hésitent entre les garanties de sécurité publique et la crainte du retour aux exactions des militaires. »Nous avons besoin d’une armée nationale pour remplacer les forces étrangères de la Minustah déployées en Haïti depuis le départ de Jean Bertrand Aristide « , ont déclaré la plupart des personnes interrogées autour de la question de la réorganisation des forces armées d’Haïti. « Sans le retour des FAD’H, le pays ne pourra pas reprendre en main sa souveraineté », ont-ils ajouté indiquant que le pays est actuellement occupé par la force onusienne. En revanche, d’autres citoyens interrogés par Radio Métropole, se montrent prudents par rapport à la question du retour des FAD’H soulignant qu’il n’était pas question pour le pays d’avoir une armée de répression comme c’était le cas dans le passé. Ils soutiennent que l’ancienne armée d’Haïti est responsable des dérives qu’a connu le pays. Par contre, d’autres port-au-princiens appuient la position du président élu René Préval qui souhaite l’abolition définitive de l’armée haïtienne et la mise en place d’une gendarmerie haïtienne dont la mission serait limitée. « Nous avons besoin d’une force armée moderne qui participerait au processus de développement du pays », ont-ils indiqué.Le président élu haïtien, René Préval, a anoncé jeudi dernier qu’il voulait par un amendement constitutionnel abolir définitivement l’armée d’Haïti qui a été dissoute en 1994 par Jean Bertrand Aristide. M. Préval a précisé lors d’une conférence de presse à Brazilia « l’armée n’éxiste pas et si elle existait peut être aurais-je été moi-même renversé au cours de mon premier mandat »(1996-2001).Par ailleurs le président élu en visite a souhaité le maintien des troupes brésiliennes en Haïti. « Les soldats brésiliens jouent un rôle important en Haïti, nous allons demander le maintien de leur présence au sein de la Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (Minustah) », a déclaré le président élu devant les membres de la commission des Affaires extérieures du Sénat brésilien.

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