Prudence au Parlement autour de l’affaire Immacula Bazile

Le Parlement fait montre d’une certaine prudence sur l’opération anti-drogue, le week-end écoulé à Jacmel, au cours de laquelle la voiture du sénateur Lavalas Immacula Bazile a été perquisitionnée. A la Chambre des Députés et au Sént de la République, la mésaventure du sénateur contesté Immacula Bazile est diversement interprètée. La question est abordée à demi-mots , rares sont les parlementaires qui acceptent de se prononcer sur la question à micro ouvert, chacun attend des explications. Le président de la Commission Sécurité Publique à la Chambre Basse, Milien Rommage, dit reconnaitre le fait que personne n’est au dessus de la loi mais, dans ce cas précis, les autorités auraient pu prévenir le parlementaire. Ce point de vue du député de Carrefour/Gressier est renforcé par l’approche du sénateur du Nord-Est, Rogée Jacques Antoine Lamothe. Madame Lamothe ne voit pas trop clair dans ce qui est arrivé à sa collègue du Sud-Est. Selon la loi, la résidence et le véhicule d’un parlementaire sont inviolables, c’est-à-dire exempts de toute perquisition. Mais dans le cas du sénateur Bazile, présidente de la Commission Sécurité du grand Corps, les parlementaires ne sont pas unanimes à évoquer le principe de l’inviolabilité . Simson Libérus, député contesté de la troisième circonscription de Port-au-Prince assimile la mésaventure à une légèreté de la part du parlementaire. M. Libérus va même jusqu’à parler de laisser-aller au niveau du Palais Législatif dans la mesure où , affirme-t-il, les parlementaires doivent avoir le contrôle de leur véhicule . Une patrouille policière a perquisitionné , le samedi 27 juillet, le véhicule du sénateur Lavalas Immacula Bazile et interpellé son chauffeur dans la région de Jacmel (Sud-Est du pays ). Les informations obtenues auprès de la police font état d’une enquête de l’inspection générale sur une cargaison de drogue livrée dans la zone au début du mois de juillet .

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