Le président haïtien René Préval a lancé, mercredi après-midi, une sévère mise en garde aux bandits qui sèment le deuil dans la région métropolitaine de Port-au-Prince depuis plusieurs mois. Le chef de l’Etat a fait savoir aux détenteurs d’armes illégales qu’ils n’ont pas d’autre choix que de remettre leur arsenal ou mourir. « Le dialogue dans le cadre du programme Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) ou la mort », a martelé le président René Préval dans une déclaration à la presse. M. Préval entendait apporter une précision concernant les propos tenus à l’occasion de la visite du secrétaire général de l’ONU en Haïti. « On n’a pas bien compris mes propos. Si un bandit veut remettre ses armes il faut qu’il trouve quelqu’un avec qui dialoguer », a-t-il déclaré expliquant que la notion de dialogue utilisée ici ne signifie nullement que je tolère ou que j’appuie les gangs armés. « Ma stratégie consiste à associer force et dialogue », a-t-il ajouté.A titre d’avertissement, le président Préval a souligné que 17 bandits ont déjà été tués dans des affrontements avec les forces de l’ordre cette semaine. Il a également fait savoir que les casques bleus de la Minustah sont sur le point de reprendre le contrôle de Cité Militaire, zone en proie à la violence des gangs armés depuis plusieurs semaines.Le Premier ministre Jacques Edouard Alexis a indiqué récemment qu’aucune forme d’insécurité politique ne sera tolérée. « Rien ne peut justifier aujourd’hui l’insécurité politique en Haïti. Si l’insécurité est de nature politique, nous allons la combattre énergiquement », a-t-il déclaré. Le chef du gouvernement haïtien qui affirme que la force doit rester au droit a annoncé l’application de la politique de « la carotte et du baton » pour mettre un terme à l’action des bandits. « Nous n’allons pas tolérer que des bandits continuent de perpétrer des crimes contre la population en toute impunité », a-t-il lancé.
René Préval: les bandits doivent choisir entre la mort ou la remise des armes
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