C’est un plaidoyer en faveur de l’action des forces de l’ordre auquel s’est livré le directeur exécutif de l’Initiative de la Société civile ce mardi, pendant le journal du matin de Radio Métropole.
Après avoir salué les efforts de la PNH pour déloger les bandits de leurs zones sanctuaires, où ils prenaient, selon lui, la population en otage, Rosny Desroche a appelé à une action systémique pour éradiquer la criminalité, ce mal qui ronge la société et entrave le développement du pays.
« Nous devons passer d’un modèle d’action ponctuelle à une présence policière constante. Il faut augmenter les effectifs des forces de l’ordre et disposer d’un service de renseignement efficace pour tuer dans l’œuf toute tentative concertée de nuire à l’ordre public. »
Une position qu’il a toutefois nuancée. En effet, le professeur Desroche estime que la création d’une structure aussi sensible qu’une Agence Nationale d’Intelligence (ANI) ne pouvait faire l’objet d’un simple décret présidentiel.
« Nos services de renseignement étaient déficients. Il fallait y remédier. Cependant créer une telle entité en l’absence de parlement et doter ses agents d’une forme d’impunité n’était pas acceptable », a-t-il insisté.
De ce fait, le responsable de l’ISC estime qu’avoir confié l’examen du décret à l’Office de Protection du Citoyen est une bonne idée. Il signale d’ailleurs l’action intelligente de l’office qui ne cesse de s’ériger en garde-fou contre d’éventuelles dérives du pouvoir.
Aucun pays ne peut fonctionner efficacement sans un minimum d’information, a-t-il argué durant son intervention.
AL / radio Métropole Haïti