Ultimatum aux évadés du 19 février menacés de sanctions

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Le gouvernement accorde 72 heures aux évadés du Pénitencier national pour qu’ils regagnent leurs cellules. Lors d’un point de presse, le mardi 22 février 2005, à la Primature, le ministre de la Justice, Bernard Gousse, a indiqué qu’ils seront traités comme des fugitifs à l’expiration du délai accordé. M. Gousse a également lancé une mise en garde aux citoyens qui hébergent les évadés. Maitre Bernard Gousse annonce que près d’une cinquantaine de détenus ( 48 pour le moment) ont déjà été capturés ou se sont rendus à la police sur les 481 en fuite. Parallèlement, le ministre de la justice confirme que des sanctions ont déjà été appliquées à l’encontre des agents pénitentiaires qui ont facilité l’évasion des détenus. Le Directeur de la Police nationale confirme qu’une quarantaine de policiers font actuellement l’objet d’enquêtes au sein de l’inspection générale autour des graves incidents du 19 février 2005 au Pénitencier national. Le commissaire divisionnaire Léon Charles donne la garantie que les évadés de la prison centrale seront capturés pour qu’ils puissent répondre des actes reprochés. Le chef de la PNH reconnaît la gravité de l’évasion des détenus du Pénitencier qui représente, selon lui, un coup dur pour l’institution policière. Il dénonce la complicité des agents pénitentiaires dans l’évasion spectaculaire du 19 février 2005. La Mission de Stabilisation de l’ONU en Haïti (Minustah) se déclare prête à participer à la commission d’enquête indépendante annoncée par le gouvernement sur l’ évasion du 19 février. Le chef de la Minustah, Juan Gabriel Valdez, questionne le comportement des agents pénitentiaires en service tout en lançant une sévère mise en garde aux bandits qui ont pris la fuite. La directrice du Comité International de la Croix-rouge pour l’Europe et l’Amérique Latine en visite dans le pays se dit préoccupée par l’évasion des détenus du Pénitencier national, samedi dernier. Béatrice Megevand Roggo souhaite que les autorités haïtiennes tirent les leçons des événements de samedi au Pénitencier national pour résoudre les problèmes liés au système carcéral. Par ailleurs, le gouvernement augmente la prime de capture de l’ex-caporal Ravix Rémissainthe et de l’activiste armé lavalas René Jean Anthony dit « Grenn Sonnen », accusés par la PNH d’assassinat de 4 policiers à Port-au-Prince, le 6 février dernier. De 250 mille gourdes, le Premier ministre Gérard Latortue l’a élevé à 1 million.

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