Le gouvernement intérimaire via le ministère de l’économie et des finances donne jusqu’à ce mercredi 28 juillet midi aux douaniers pour reprendre le travail au port et à l’aéroport international de Port-au-Prince. Dans un avis publié ce 27 juillet 2004, le ministre Henri Bazin qualifie d’illégal l’arrêt de travail enclenché depuis le 15 juillet pour réclamer la démission du directeur général, Edouard Vales Jean Laurent. M. Bazin précise que les responsables des douanes ont « reçu des instructions pour relever la présence de tous les agents et constater qu ‘ils fournissent les prestations pour lesquelles ils sont rémunérés ». L’avis poursuit que « tous les agents qui n’auront pas repris le service à la date et à l’heure sus-mentionnées seront considérés comme démissionnaires et feront l’objet, sans délai, des sanctions prévues à l’article 324 du code douaniers et aux articles 73, 90, 91 et 94 du statut général des agents de la fonction publique ». Dans une interview accordée à Radio Métropole, le ministre Henri Bazin a indiqué que cette grève sans préavis a des conséquences sur les secteurs sociaux et les recettes publiques. Selon certaines sources, le manque à gagner dépasserait 300 millions de gourdes. Mardi, des commerçants exaspérés par la persistance de cet arrêt de travail ont demandé au gouvernement d’agir. La situation était surchauffée au bureau de la douane du port au moment où les commerçants reprochaient aux grévistes leur attitude. A l’origine de l’arrêt de travail, les remontrances du directeur général à un agent qui avait quitté son poste d’affection au centre-ville pour recevoir une livraison au profit d’un proche à l’Aéroport international de Maïs Gâté.
Ultimatum du gouvernement aux douaniers en grève
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