Le sociologue Frédéric Boisrond ne comprend pas la lenteur du conseil présidentiel de transition dans la formation du gouvernement.
Il juge que les conseillers présidents, ainsi que les autres acteurs politiques impliqués dans les discussions, font peu de cas des conditions de vies exécrables de nombreux résidents de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Ce retard dans la formation du cabinet ministériel serait lié à la propension des parties prenantes de l’accord du 3 avril à s’accaparer des portes feuilles ministériels et à se partager les autres postes de la fonction publique.
Il n’est pas étonné que des ennemis historiques ne parviennent pas à trouver un consensus au CPT pour gouverner ensemble. M. Boisrond se désole que jusqu’à cette date il n’existe aucun marqueur de succès dans cette transition. Il en veut pour preuve les retards dans la désignation du coordonnateur du CPT puis d’un retour à la case départ avec une Présidence rotatoire et des retards dans la nomination du Premier Ministre et des membres du gouvernement.
Il estime que les négociations et les dilatoires s’inscrivent dans le cadre de la mauvaise et vieille politique haïtienne.
Commentant la décision du Premier Ministre de réduire la taille du cabinet ministériel, M. Boisrond a fait valoir que ceci n’implique pas une réduction de la taille de l’appareil étatique. À ce titre il estime que l’objectif recherche pourrait être l’efficacité et non une réduction des dépenses.
LLM / radio Métropole Haïti
Un spécialiste préoccupé par la lenteur de l’exécutif
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